Les missionnaires Montfortains

« A Jésus par Marie ! »

La Compagnie de Marie est l’une des trois congrégations (pères et frères Montfortains – les Sœurs Filles de la Sagesse et les frères montfortains de St Gabriel) que Saint Louis-Marie de Montfort a fondée en 1705 pour continuer l’évangélisation, réveiller la vie du Baptême, et surtout veiller au renouvellement de la promesse baptismale, en étant toujours sous le regard de la Vierge Marie en faisant la consécration totale de soi-même à Jésus-Christ par les mains de Marie. Les nombreux écrits de Saint Louis-Marie de Montfort sont le fruit de son expérience spirituelle et de son activité pastorale. Le plus connu, édité plusieurs centaines de fois et traduit en une trentaine de langues, est “le Traité de la Vraie Dévotion à la Très Sainte Vierge”.

“S’engager, servir, aimer et témoigner”

Aujourd’hui, nous sommes ouverts au besoin de l’Église et présents à l’endroit où l’Esprit Saint nous envoie. L’extension grandissante de la congrégation au fil du temps permet la présence des missionnaires sur les cinq continents. Madagascar reçoit ainsi sa part de missionnaires Montfortains en 1933, justement dans le diocèse de Tamatave qui était encore vicariat apostolique à l ‘époque.

1933 : les premiers missionnaires montfortains français arrivent sur la grande Île.

1935 : Mgr Lebreton : le 18 juin 1935 est établie la préfecture apostolique de Vatomandry

  25 mai 1939, elle devient le vicariat apostolique de Tamatave

  14 septembre 1955, le vicariat est élevé au rang de diocèse.

En avril 1968, il cède une partie de son territoire au profit du nouveau diocèse de             Mananjary. (Nosy Varika)

Mgr Lebreton, après avoir donné sa démission, rentre en France, et il prend part au Concile Vatican II (décès le 16 décembre 1964 à Saint Laurent sur Sèvres).

Au moment des évènements de 1972, Jules Puset donne sa démission tout en continuant pourtant son travail de missionnaire dans la région de Tamatave II. Il rentre en France en 1978 (décès 15 avril 1983 à Saint Laurent sur Sèvres)

Le groupe des missionnaires montfortains français augmente : tous les ans, de jeunes missionnaires renforcent le groupe.

1955 : Arrivée des trois premiers missionnaires montfortains italiens (dont les pères Assolari et Nozza qui -de retour en Italie en 1961- optent pour la mission du Malawi, confiée aux montfortains Italiens). D’autres missionnaires italiens rejoignent le petit groupe : 2 en 1956, 1 en 1957, 2 en 1961, 1 en 1973, 2 en 1978 et 1 en 1982, 1984 et 1988.

A partir de 1970 il n’y a plus des missionnaires français.

Les Missionnaires Montfortains ont d’abord commencé à travailler au Sud (Nosy Varika, Mahanoro Vatomandry)

Chez les Montfortains, il y a toujours des prêtres et des frères. A ces derniers on confiait souvent des tâches « matérielles » : constructions des chapelles, églises, maison des pères ; parmi ces belles œuvres : la maison de l’Evêché, siège du Diocèse actuellement.

Une centaine de missionnaires ont donné leur jeunesse, leur enthousiasme pour l’évangélisation en donnant vie à ce diocèse de Toamasina. Plusieurs reposent à Madagascar. Au milieu de ce groupe de missionnaires il y a eu 3 frères et un père malgache : le premier missionnaire malgache ! Depuis 1985 une nouvelle saison est commencée en accueillant des jeunes malgaches qui constituent actuellement le groupe des missionnaires montfortains (pères, frères et scolastiques !)

A partir de 1939 au départ des Jésuites, les Montfortains ont pris en charge le Nord du diocèse.

NB : Pour découvrir d’avantage et pour de plus amples informations : voici le lien de la congrégation :   www.montfort.org

Notre fondateur : Louis-Marie de Montfort

Louis Grignion naît le 31 janvier 1673 à Montfort près de Rennes, en Bretagne, et il est baptisé le lendemain 1er Février en l’église Saint Jean. Sa famille appartient à la petite bourgeoisie. Il est le second de 18 enfants de Jean Baptiste Grignion et de Jeanne Robert.

Il est bien de souligner que depuis 1661, Louis XIV règne sur la France en monarque absolu. Les guerres incessantes et les folles dépenses de la Cour pèsent sur les plus pauvres. Le catholicisme est la seule religion d’État. Un souci d’unité religieuse mal comprise pousse le Roi à persécuter les jansénistes, à vouloir extirper le protestantisme, à refuser l’intervention du pape dans la nomination des évêques. L’éclat des lettres et des arts mérite cependant à cette période l’appellation de “siècle de Louis XIV” (Voltaire).

Le XVIIe siècle est aussi appelé le grand siècle des âmes”. Le concile de Trente pénètre – tardivement- dans l’Église de France. Il y suscite un renouveau spirituel, missionnaire, caritatif, éducatif remarquable. Préoccupés de la formation des prêtres, Bérulle a fondé, en 1611, l’Oratoire de Jésus, et Jean-Jacques Ollier, en 1641, le Séminaire de Saint-Sulpice. L’École française de spiritualité connaît un grand rayonnement. Sa théologie centrée sur la grandeur et la sainteté de Dieu et sur le Verbe Incarné né de Marie éveille à une vie chrétienne caractérisée par l’adoration, l’offrande totale de soi-même, l’adhésion au Christ en Marie, l’intériorité et l’élan missionnaire. Comme Vincent de Paul, Jean Eudes et bien d’autres, Louis-Marie a été marqué par cette École. H. Bremond le considérait comme le dernier des grands Bérulliens “.

1685-1700. De 12 à 20 ans, Louis-Marie est élève des Pères jésuites, au collège Saint-Thomas-Becket, à Rennes. Ses études secondaires terminées, il rejoint, à l’automne 1693, le séminaire de Saint-Sulpice, à Paris, où il fait sa théologie. Il est ordonné prêtre le 5 juin 1700 (Il a 27 ans).

1700-1706. Sa première expérience apostolique, à Nantes, est décevante… Il est pratiquement réduit à l’inaction par ceux-là mêmes qui devaient le lancer dans la pratique des missions. Il éprouve un grand attrait pour la vie cachée et, en même temps, un vif désir d’aller simplement faire connaître Jésus Christ et sa Mère aux gens de la campagne. L’Évangélisation des Indiens du Canada l’attire également. C’est pour sortir de la France à cause de l’Évangélisation. Les circonstances l’orientent vers les marginaux enfermés dans les “hôpitaux” de Poitiers à Paris. Il donnait quelques missions paroissiales.

Sa singularité, et plus encore sa manière de vivre l’Évangile sans aucune compromission, lui valent d’être souvent incompris, éconduit, rejeté. Il fait ainsi l’expérience de la croix. Son unique Sagesse de vie est désormais Jésus Christ, la Sagesse même de Dieu, incarnée et crucifiée, qu’il choisit comme “épouse”, à qui il se donne de manière irrévocable (1703-1704). En juin 1706, le pape Clément XI, qu’il est allé consulter à Rome, lui demande d’exercer son action en France, en fidélité aux évêques. Il lui confère le titre de “missionnaire apostolique”. Dès lors sa voie est tracée, et il n’en déviera pas.

1706-1716. Il prêche des missions paroissiales et des retraites dans les diocèses de l’ouest de la France. 150 à 200 en dix années seulement ! Son but est de raviver, en Église, la relation de chacun avec le Christ et d’aider les fidèles à découvrir la joie de leur baptême par une authentique dévotion à Marie. Pour cela tous sont invités à renouveler personnellement leurs promesses du baptême, c’est-à-dire, à se donner totalement à Jésus Christ par les mains de Marie. Il suscite de multiples associations dans lesquelles ceux qu’il a évangélisés trouveront, ensemble, stimulation et soutien.

Sa foi et son audace apostolique marquent durablement les foules. Mais les exigences évangéliques qu’il proclame sans complaisance font naître oppositions, suspicions et calomnies. Comme saint Paul, il est heureux de souffrir pour le Christ et son Évangile. Il ne veut connaître que Jésus Christ, la Sagesse crucifiée. Il meurt en pleine mission paroissiale, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, le 28 avril 1716. Il n’a que 43 ans. Il a été canonisé le 20 juillet 1947.

Sa première disciple, Marie-Louise de Jésus (1684-1759), l’avait suivi à Poitiers dès 1702. Béatifiée en 1993, elle est, avec Louis-Marie cofondatrice des Filles de la Sagesse. La branche masculine, dont il rêvait dès 1700 et pour laquelle il a tant prié et souffert, était encore embryonnaire à sa mort. Elle prendra de l’extension au XIXe siècle en deux Instituts : la Compagnie de Marie (ses membres, sont plus communément appelés “Missionnaires Montfortains”) et les Frères de Saint-Gabriel. Plusieurs Instituts séculiers et de très nombreux laïcs vivent de sa spiritualité.

Louis-Marie, “maître et témoin”

Jean-Paul II écrivait : “J’aime à ce propos évoquer, parmi les témoins et maîtres de cette spiritualité, la figure de saint Louis-Marie Grignion de Montfort qui proposait aux chrétiens la consécration au Christ par les mains de Marie, comme un moyen efficace de vivre fidèlement les promesses du baptême” (Redemptoris Mater no 48). Louis-Marie est un maître par la qualité de son enseignement et par l’originalité de la voie spirituelle qu’il propose. Il est un témoin par la sainteté de sa vie et la fécondité de son action. A la fois mystique et missionnaire, il a su se laisser ”mouler” en Marie pour devenir membre vivant de Jésus Christ tout en apprenant aux autres à faire de même.